Prendre soin de ses besoins physiques.

Pour se créer une vie épanouissante, il est essentiel de prendre sa vie en main pour éviter d’être à la merci de forces inconscientes ou extérieures qui la contrôleront pour la mettre au service de leurs propres intérêts. Or, prendre sa vie en main, c’est également prendre soin de ses divers besoins. Cela étant dit, vous vous posez sûrement la question du comment.

Justement, Jean-Jacques Crèvecoeur, auteur, conférencier et formateur en croissance personnelle, présente dans son livre Prenez soin de vous, n’attendez pas que les autres le fassent ! sept principes de vie pour prendre soin tant des besoins physiques, psychologiques que spirituels et cela, de manière consciente, autonome, responsable et compétente. Sept principes de vie qui sont en phase avec les processus de régulation utilisés par le corps pour maintenir et retrouver un équilibre optimal sur chacune de ces dimensions.

Il formule et résume ainsi ces processus de régulation :

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Chaque fois qu’un événement extérieur (E) survient, un ou plusieurs de nos besoins (B), physiologiques, psychologiques ou spirituels s’éloignent de leur position d’équilibre.

Nous en sommes avertis par une sensation (S) désagréable, qu’elle soit physique, émotionnelle ou spirituelle.

Ces sensations poussent notre organisme, notre personnalité ou notre être essentiel à mettre en œuvre les réactions (R) appropriées en vue de rétablir l’équilibre de nos besoins.

 

Voici, en résumé, comment vous pouvez prendre soin de vos besoins physiques en appliquant les sept principes de vie proposés par Jean-Jacques Crèvecoeur.

Pour obtenir plus d’information et de la formation en la matière, je vous invite à lire son livre et à visiter le site de l’Académie de la vie en mouvement.

 

 Principe 1. Écouter les messages de votre corps.

Comment savoir si votre corps se trouve ou non dans les zones de confort correspondant à chaque besoin ? En écoutant votre corps et plus particulièrement vos sensations physiques. La première tâche consiste donc à apprendre à écouter et à décoder les signaux de votre corps, car il est le lieu où tous vos besoins sont en jeu.

Jean-Jacques Crèvecoeur propose cinq ingrédients complémentaires pour intégrer ce premier principe de vie dont l’objectif est de devenir conscient de ce qui est et de ce qui se passe dans votre corps.

D’abord, reprendre contact consciemment avec votre corps. Ressentez les sensations qui apparaissent lorsque vous bouger, marcher, forcer, etc.

Ensuite, apprendre à écouter vos sensations physiques agréables et désagréables. Identifiez actuellement les tensions de votre corps à différents endroits (dos, nuque, épaules, jambes, ventre). Arrêtez-vous plusieurs fois par jour pour écouter vos sensations. Avez-vous soif, êtes-vous tendu ou détendu, avez-vous chaud ou froid, êtes-vous fatigué ?

Le troisième ingrédient, consiste à écouter les indicateurs visibles de votre corps. Cela concerne l’état de vos selles, de vos urines, de votre langue, de votre peau, de vos diverses secrétions et de l’odeur de votre haleine et de votre corps.

Le quatrième aspect de l’écoute est de faire le lien entre les sensations physiques et les besoins concernés. Peut-être aurez-vous besoin au début de l’aide d’un praticien de la santé pour apprendre à décrypter les messages de votre corps. Vous pourrez aussi recourir à des livres de décodage biologique ou symbolique. Vous pouvez également vous amuser à faire des expériences en éliminant un élément de votre alimentation (produits laitiers, gluten, sucre) pendant quelques semaines et observer l’impact sur l’ensemble de vos sensations et indicateurs visibles. En osant faire ces petites expériences, qui ne présentent aucun danger, vous apprendrez petit à petit à mieux connaître votre corps et à sélectionner les habitudes qui vous apportent le plus de bien-être et d’équilibre.

Le cinquième élément de l’écoute consiste à apprendre à situer vos sensations et vos symptômes dans la phase de conflit actif ou de réparation. En règle générale, lorsque nous nous éloignons de l’équilibre, ce sont des sensations physiques de plus en plus désagréables et douloureuses qui nous en avertissent. À ce moment, nous sommes dans la première phase des processus corporels, celle que l’on nomme la phase de conflit actif. Cette phase est aussi appelée phase sympathicotonie, car dans les situations de tension, c’est le système sympathique qui domine et se trouve en état d’excitation.

Par contre, lorsque nous nous rapprochons de l’équilibre, ce sont en général des symptômes visibles extérieurement qui se manifestent : fièvre, vomissement, diarrhée, éruption cutanée, toux, transpiration, etc. Malgré les apparences qui nous font croire que nous sommes malades à ce moment, nous sommes en réalité en phase de réparation.

Cette distinction est fondamentale, car elle détermine quand il est opportun d’agir ou de laisser les processus se dérouler naturellement.

 

Principe 2. Changer son regard sur la réalité de votre corps, de vos sensations et de vos symptômes.

Tout d’abord, la santé et la maladie n’existent pas en tant qu’état stable. Elles constituent que les hauts et les bas d’un processus dynamique jamais interrompu. Donc, plutôt que de parler en termes de santé et de maladie, il serait plus juste, selon Jean-Jacques Crèvecoeur, de parler en termes d’équilibre, de déséquilibre et de rééquilibrage. Ainsi, lorsque vous avez un rhume, que votre nez coule, réjouissez-vous et dites-vous que vous êtes en train d’évacuer des toxines en dehors de votre organisme. Voyez cela comme un effort que votre corps fait pour retrouver son équilibre et non comme une maladie à traiter à tout prix.

Ces considérations amènent un autre changement de regard : la fatalité n’existe pas en matière de santé. Les déséquilibres n’arrivent pas par hasard. S’ils surviennent, c’est parce que, consciemment ou inconsciemment, volontairement ou involontairement, nous n’avons pas mis en œuvre les réactions adaptées pour satisfaire nos besoins.

Même chose pour les rééquilibrages : ils n’arrivent pas non plus par hasard. Ils ne se déclenchent que si quelque chose dans notre environnement a permis que le corps retrouve son équilibre.

Rien, dans la maladie, n’est aléatoire. Pour Jean-Jacques Crèvecoeur, tout est sous le contrôle du cerveau qui guide et commande les processus de régulation du corps,  en fonction des programmes inscrits en nous depuis des millions d’années.

La conséquence principale de ces changements de regard amène à la conclusion que nous avons tout en nous pour nous guérir. Si, notre équilibre physiologique ne dépend que de la manière dont notre cerveau traite l’énergie-information entrante venant de l’environnement. Si, nous comprenons que l’important est de rester dans un mouvement dynamique, même si celui-ci comporte des hauts et des bas, alors nous pouvons sortir de l’impuissance intérieure face à la maladie et de la dépendance extérieure vis-à-vis du prêt-à-soigner standardisé et du prêt-à-panser pharmaceutique des symptômes.

 

Principe 3. Accueillir en conscience ce qui se manifeste.

Au lieu de résister, de juger, les sensations physiques désagréables et les symptômes, comme quelque chose de négatif, nous pouvons nous ouvrir à l’information qui nous est donnée et à les voir comme la mesure de nos déséquilibres. Cette attitude d’accueil peut se manifester et se déployer en nous sous trois facettes complémentaires.

La première consiste à ne pas résister aux sensations physiques, aux symptômes et aux douleurs, mais à les reconnaître et à les accepter. Aussi étrange que cela puisse paraître, ne pas résister à la douleur permet à celle-ci de s’atténuer. Au contraire, plus on lui résiste, plus on l’alimente et plus on la renforce.

La deuxième facette consiste à considérer que les sensations physiques, les symptômes et les douleurs sont des révélateurs de ce qui n’est pas encore fluide en nous. En fait, votre ressenti physique vous permet de constater que quelque chose a perdu son équilibre dynamique, donc que quelque chose demande à être fluidifié à nouveau. Dans cette circonstance, vous devriez remercier votre corps de vous avoir informé qu’il va falloir permettre à l’énergie de circuler librement à nouveau.

La troisième facette consiste à considérer les manifestations douloureuses comme des invitations à modifier vos stratégies inadaptées. Si chaque fois que vous avez mal quelque part, vous sautez sur vos médicaments antidouleur, refusant de décoder l’invitation qui se profile derrière le mal, tôt ou tard, vous risquez de vous retrouver bloqué, coincé par une maladie plus grave et plus lourde.

Pour intégrer ce troisième principe de vie, profitez de toutes les opportunités qui se présentent à vous pour apprendre à ne pas résister mais au contraire à accepter la douleur, en la considérant comme un révélateur du travail qui reste à faire et en acceptant son invitation à remettre en cause certains de vos comportements. L’analyse de la chaîne des causes qui vous ont amené à cet état, peut s’avérer une démarche utile pour identifier les comportements problématiques à corriger.

 

 Principe 4. Ne plus se nuire.

Il s’agit d’arrêter de nuire à votre équilibre, de ne plus bloquer les processus naturels et d’enlever les barrières pour que votre médecin intérieur puisse prendre soin de vous.

Parmi les sources de nuisance à réduire au maximum et à supprimer, Jean-Jacques Crèvecoeur cite les médicaments et les traitements médicaux, les campagnes massives de vaccination, les aliments industriels, les modes de cuisson trop élevée, les organismes génétiquement modifiés, l’eau de consommation courante, les pollutions chimiques et électromagnétiques.

Et, pour aider votre corps a retrouvé son équilibre lorsque vous êtes en phase de réparation, il conseille d’ouvrir les émonctoires physiologiques, c’est-à-dire les canaux naturels d’élimination et d’accorder à votre corps toute l’énergie nécessaire pour se rétablir en lui donnant du repos.

 

Principe 5. Prendre soin de soi.

À ce stade-ci, vous êtes bien conscient de ce qu’il faut faire et de ce qu’il ne faut plus faire. Il s’agit maintenant poser des gestes concrets pour satisfaire vos besoins et ramener votre organisme à l’équilibre.

L’apprentissage de ce cinquième principe de vie s’articule autour des cinq actions suivantes : identifier, évaluer, discerner, poser des limites et s’engager.

D’abord, apprendre à identifier et à nommer ses besoins en lien avec les sensations corporelles ressenties. Cela implique d’écouter vos sensations et de les accueillir avec un regard bienveillant. Se dire que l’on a soif peut sembler aller de soi et pourtant, c’est loin d’être toujours le cas. Beaucoup de personnes mangent pour étancher leur soif, car elles sont incapables de percevoir leur état de déshydratation. Il va de soi que cela augmente leur état d’assèchement et crée le cercle vicieux de manger pour boire avec des conséquences sur la prise de poids.

En deuxième lieu, évaluer le niveau de satisfaction de chaque besoin et des stratégies comportementales. Est-ce que tel besoin est satisfait, en équilibre, en manque ou en excès ? Est-ce que je fais ce qu’il faut pour répondre à mes besoins? Voila deux questions à vous poser régulièrement.

En troisième lieu, discerner entre ses besoins et ses désirs ou envies. Par exemple, si vous avez soif, beaucoup de solutions s’offrent à vous pour satisfaire votre besoin de boire et de vous désaltérer. Si vous désirez une tasse de thé, car c’est votre breuvage préféré mais qu’il n’y a que de l’eau, vous pouvez facilement abandonner votre envie de thé pour le verre d’eau afin de combler votre besoin de boire.

En quatrième lieu, poser ses limites clairement après les avoir identifiées. À partir de quand la situation devient inacceptable ou intolérable pour vous, voilà la question clé à vous poser pour identifier vos limites. Par exemple, concernant votre besoin de sommeil, il est important que vous sachiez dire non à temps pour vous accorder le temps nécessaire pour le combler.

Enfin, en cinquième lieu, prendre un engagement vis-à-vis de soi-même. Cet engagement est un élément essentiel dans l’éveil de votre potentiel d’auto-guérison. Il est capital de vous dire à vous-même, que vous serez toujours là pour prendre soin de vous.

 

Principe 6. Poser les actes appropriés pour satisfaire vos besoins.

Prendre la responsabilité de vos besoins signifie deux choses. D’abord, que vous déléguerez le moins souvent possible la tâche d’identifier et de nommer vos besoins. Ensuite, que vous ferez toutes les démarches nécessaires pour veiller à ce que vos besoins soient satisfaits.

Il vous sera souvent nécessaire de faire appel à de tierces personnes pour rétablir votre équilibre physiologique, parce que vous n’avez pas toutes les compétences dans tous les domaines. L’attitude la plus adaptée consiste alors à exprimer clairement vos besoins et à faire des demandes explicites.

Vous devrez également poser des actes concrets, sous votre contrôle à 100 %, car ceux-ci ne dépendront jamais du bon vouloir des autres ou de leurs réactions à vos demandes. Cette notion d’actes sous votre contrôle à 100 % change radicalement votre positionnement face à l’existence. Car au lieu de dispenser votre énergie à vous préoccuper à l’avance de comment les autres pourraient réagir, vous vous concentrez sur tout ce qui est en votre pouvoir pour changer la situation. Ceci permet également de développer votre colonne vertébrale intérieure pour vous passer des béquilles extérieures dont vous avez hérité au travers de l’éducation. Une des façons concrètes d’accomplir ce travail consiste à poser vos limites, à les respecter et à les faire respecter.

 

Principe 7. Passer de la peur à la confiance pour se guérir soi-même.

Se faire confiance et faire confiance aux programmes inscrits en vous pour assurer votre équilibre sont des conditions nécessaires, mais pas suffisantes pour se garder en équilibre ou se guérir. Plus vous adopterez un mode de vie sain, plus vous pourrez faire confiance dans les capacités de votre corps à se guérir lui-même. Adopter un mode de vie sain ne vous garantit nullement que vous ne serez jamais malade. Par contre, opter pour un mode de vie plus sain permettra à votre organisme de faire son travail sans entrave.

Il faut aussi rappeler que ce sont toujours le corps et le cerveau qui mettent en œuvre les processus de guérison et non une simple cure quel qu’elle soit. Il s’agit donc de faire confiance dans les immenses compétences de votre cerveau et de votre corps, en prenant soin de ne plus les entraver par des habitudes de vie toxiques et nocives.

 

En conclusion, l’application de ces principes de vie peuvent vous aider à prendre soin efficacement de vos besoins physiques au lieu de vous laisser prendre en charge, dirigé et déresponsabilisé dans la gestion de votre santé.

 

 

Lire la suite Prendre soin de ses besoins psychosociaux.


Commentaires

Une réponse à “Prendre soin de ses besoins physiques.”

  1. Bonjour Pierre !
    Je viens de lire cet article. Bravo !
    Effectivement le lien sur ordi fonctionne comme prévu. L’erruer se répète cependant sur Iphone.
    A propos de l’article; bel esprit de synthèse et l’approche de JJ Crèvecoeur, que je conais bien pour être aller à plusisuers de ses conférences et lu «Prenez soin de vous avant que les autres le fassent.
    Pour ce qui est des douleurs, j’ai hâte de compléter le maise à jour de mon document; que je vous enverrai.
    Seul désaccord avec les termes ou concepts que vosu présentez dans l’article, est le fait d’ajout de la notion de combattre (comment et pourquoi) la douleur après avoir accepté qu’elle est présente dans notre corps (phase d’acceptation nécessaire: préambule au combat). COMBAT doit ici être saisi dans le sens de « je pends ma place dans l’équilibre boi-mécanique et physiologique de mon corps!» plustot que de laisser place à la douleur de perdurer!

    Hâte de vous revoir pour échanger !
    Merveileuse semaine et fin de semaine!
    Jean-Pierre

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