Conscience intéroceptive et défigement neurosensoriel : du dépouillement personnel au Soi absolu

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Stéphane Drouet présente, dans son ouvrage, un autre chemin sur lequel l’approche PEACE peut vous amener. Avec la précaution du “ Je ne sais rien ”, avec la posture et l’état d’esprit de celui qui vient de découvrir la vie, laisse la vie prendre les commandes, observe son message et ses murmures qui le guident dans l’obscurité.

S’engager vers le chemin inattendu du cœur.

Le rythme du cœur, en pleine possession de ses qualités créatrices quantiques – celui qui nous autorise à nous laisser traverser par la vie, à accueillir tout ce qui nous est proposé par la vie – est irrégulier. Lorsqu’un cœur est en cohérence cardiaque, il fait preuve d’une irrégularité manifeste de battement en battement, il bat chaque seconde, un peu avant la seconde, un peu après la seconde. Si le cœur est en santé lorsqu’il bat irrégulièrement, cela met en évidence qu’il est prévu naturellement pour fonctionner à son plein potentiel dans l’aléa, dans l’adversité, qu’il est prévu pour s’abandonner à l’inattendu, au surprenant et à l’inimaginable. Il est, pourrait-on dire, “ formaté ”pour nous adapter à l’inconnu et à l’imprévisible et non à la programmation et au contrôle. Encore une bonne raison de laisser faire la vie et de ne pas tenter de la programmer, de la contrôler, avec des intentions qu’on lui lancerait, partant du principe que nous savons ce qui est bon pour nous.

Le cœur nous invite à nous abandonner à la surprise, à poser des actes, à observer comme un témoin actif comment la vie réagit à nos actes, à entendre ses messages et à nous abandonner à la page blanche. Le cœur est programmé pour fonctionner en mode “ page blanche ” et nous permettre d’accueillir la surprise, en nous émerveillant de ses créations, mêmes celles qui ne semblent pas correspondre à nos attentes, ou celles qui vont au-delà de nos rêves. Pas grand-chose à voir avec la loi d’attraction, qui nous invite à programmer notre vie en émettant des intentions à tout va. Nous ne sommes pas grand-chose à l’échelle de l’Univers. Fort de cet effacement, face à l’immensité de la création de la vie, je peux regarder et laisser créer la vie comme un grand créateur, un grand sage et m’émerveiller face à ce moment de création chaque seconde. Alors tout but dans ma vie peut s’éteindre, car si la création de la vie est parfaite, je n’ai plus rien à attendre et alors je ne vis plus l’espoir, lié à mes frustrations intérieures, je vis l’abandon à l’échelle de mon corps, à l’échelle de ma vie, puis de la vie dans sa globalité. Le but n’existe plus, car il n’y a rien plus rien à changer à chaque instant parfait, dans la souffrance ou dans le plaisir de chaque instant. Alors de nouvelles portes inattendues s’ouvrent en nous. Plus de raison d’être, plus de mission de vie, que des potentiels inconnus, recréés chaque instant, par un but recréé par la vie chaque seconde, but auto-créé qui s’adapte chaque seconde à la seconde qui précède. Plus rien à attendre, plus rien à réussir. C’est tellement léger d’abandonner le but dans son corps.  

Fermez les yeux, allongez-vous, sentez dans votre corps l’effet que cela procure de sentir que vous n’avez plus rien a absolument réussir, abandonnez-vous justement à ce que cela ne réussisse jamais, car vous n’avez plus rien à atteindre, alors vous constaterez à quel point vous vous sentez infiniment léger. Surtout lorsque vous prenez conscience qu’une intelligence veille sur vous en permanence, pas seulement par moments, mais chaque microseconde. Et si ces sensations d’abandon total pouvaient évoluer par un chemin quotidien dans notre corps. Visualisez une page blanche et abandonnez-vous à cette page blanche, en vous relâchant. Page blanche sans but, sans espoir, sans cause, sans temps. Scannez votre ressenti corporel. Quelles sont vos sensations ? Sensation d’expansion ou sensation de crispation face à l’inconnu ? Choisissez votre camp. Décrispez vos fascias si l’état vécu ne vous convient pas, mais sachez qu’il est parfait dans cet instant. L’instant qui suit, il va évoluer, il sera à nouveau parfait dans sa création. Il n’y a rien à y changer. Il partira d’une page blanche, puis d’un jet de peinture projeté par la vie et votre conscience traversée par la vie aura observé cet instant, déjà créé par la vie l’instant qui précède. À chaque fois que votre conscience observe vos sensations, vos émotions, vos pensées, l’attitude de votre père, de votre enfant, les émotions des autres, la vie a déjà crée cet instant. Pourquoi vouloir le changer, sachant que c’est impossible, puisqu’il a déjà été créé par la vie ? Inutile de continuer à vous battre, abandonnez ce projet de réussir quoi que ce soit au-delà de ces instants créés. Ils sont déjà réalisés. C’est souvent lorsque nous nous résignons à vouloir changer la vie que les miracles apparaissent, les idées éclairantes émergent. Renoncez à vouloir changer votre vie, alors la Vie vous traverse comme une rivière, puis plus vos fascias se libèrent, plus c’est un torrent de vie qui vous traverse. Vous faites sauter les digues les unes après les autres, car votre corps n’est plus un espace incontrôlable, alors l’eau et la vie peuvent déferler sans peur, sans appréhension et vous constaterez avec fascination leur œuvre.

Vers le dépouillement personnel.

Dès qu’une forme vivante entre avec la bulle invisible qui l’entoure, dans notre bulle alors notre bulle-mémoire de vie s’active et active nos fascias, premiers récepteurs de la relation, avant notre tête. Dans l’expansion, nos fascias s’étirent et nous nous sentons bien ou se crispent et nous sentons alors inconsciemment du danger. Notre tête qui reçoit ces informations par nos nerfs vagues est ainsi sous l’influence et le contrôle de nos fascias. Tant que nos fascias portent la mémoire de nos vies et que nos bulles ne sont pas neutres, nous revivons inlassablement les mêmes schémas relationnels répétitifs. Notre PERSONNE s’active sans cesse sous la forme de sensations et d’émotions, nous faisant croire qu’elle existe. Nous faisant croire que nous sommes une PERSONNE. Lorsque la bulle-mémoire devient neutre autour de nous, le passé et le futur n’ont plus prise sur nous, il n’existe plus de début et de fin dans notre vie, nous vivons chaque instant comme un éternel recommencement. À chaque fois qu’un être humain entre dans notre bulle, il révèle les mystères de la vôtre, il est votre cadeau, remerciez-le infiniment pour cela. Il va vous permettre de travailler sur ce sujet qui vous crispe, qui vous fait sombrer dans la colère, la rancœur, la peur. Il est votre révélateur à mesure que vous avancez sur ce chemin d’abandon sensoriel à la vie, vos fascias libèrent leur mémoire de crispations, de tensions, de figements et votre bulle devient peu à peu neutre, moins réactive aux comportements des autres, à leurs prises de position. Vos relations se transforment profondément. Vos émotions et vos pensées suivent vos sensations corporelles désormais plus paisibles. Votre bulle devient plus neutre, car la neutralité, la paix, sont profondément la nature du cœur. Comme si votre bulle se remplissait de l’énergie du cœur. Vous vivez alors dans votre intégrité d’être humain, inutile de vous protéger de qui que ce soit, car les évènements glissent sur vous. Votre “ bulle-cœur ” neutre devient votre refuge, car il n’y a plus de danger, alors la PERSONNE en nous, peut disparaître et laisser la place à la vie. Vous vous réjouissez de chaque rencontre, car elle vous révèle aux mystères de vos bulles-mémoires invisibles, à la neutralité et à la sagesse de la vie. Vous vous laissez traverser par la vie. Vous passez du “ Je crée ” au “ Je suis crée ” par la vie. Puis vient la phrase qui suit, celle du “ Ça s’est créé ”.

Tant que la PERSONNE en nous est aux commandes de notre vie, elle parasite l’expression pleine et entière de la vie. Elle croit vouloir, pouvoir, savoir à la place de la vie, elle a peur, elle se sent impuissante, frustrée, elle se révolte parfois. Elle n’est pas en mesure de laisser s’exprimer la vie, car elle sent son corps incontrôlable et assimile la vie à son corps incontrôlable. L’amalgame est alors construit, la PERSONNE va pouvoir se construire, celle qui a besoin de réussir, gagner, contrôler, être fière, celle qui est triste, en colère, rancunière, qui a peur. La PERSONNE est codifiée dans nos fascias, puis nos émotions, puis nos pensées, à travers des chemins neurologiques pré-câblés lors de l’enfance. Nous nous sommes construits par la répétition, en apprenant à marcher, parler, manger, écrire, souffrir, nous allons apprendre à nous déconstruire, par la répétition en passant prioritairement par le corps. Nous avons construit une PERSONNE en construisant l’ENFANT en nous, en conformité au modèle parental, par mimétisme, puis nous avons construit une autre personne en construisant l’ADOLESCENT en nous, en rejetant cette fois-ci le modèle parental. Et la PERSONNE aujourd’hui en nous passe sans cesse de l’une à l’autre, changeant de système de valeurs, s’insurgeant contre la société, ou construisant sa vie en conformité au modèle socioculturel majoritairement partagé aujourd’hui. Mais rappelez-vous que quelle que soit la PERSONNE que vous cherchez à incarner, vous êtes dans un modèle, donc en dehors de la vie. Cet adolescent (15 ans, 40 ans, 60 ans…) croit qu’en rejetant le modèle parental, il va enfin devenir SOI, qu’il va réaliser sa mission de vie, sa raison d’être, qu’il va savoir enfin ce qui est bon pour lui. Mais il n’est toujours pas sorti du moule de la PERSONNE qui parasite l’expression pleine et entière de la VIE, qui seule sait ce qui est bon pour nous. Dans l’esprit de l’adolescent, une confusion s’est faite entre le “ Je suis ” et le “ Je suis quelqu’un ”. Entre le SOI personnel et le SOI universel sans nom, celui qui fait de nous un être intemporel, sacré et qui sort du modèle binaire “ plaisir/souffrance ”, “ bien/mal ”. L’enfant souffre de ne pas avoir le regard bienveillant de ses parents, l’adolescent souffre de ne pas réaliser son identité. Tant que ces deux PERSONNES cherchent à s’aimer dans le “ Je suis quelqu’un ”, elles ne peuvent accéder à cet espace d’acceptation infinie que la vie leur propose. Elles restent en lutte contre tout ce que la vie leur réserve allant à l’encontre du “ Je suis quelqu’un ”.

Au-delà du développement personnel existe une autre étape, celle du dépouillement personnel, celle où l’on lâche la main de ces deux personnes, où l’on ne devient plus rien et où l’on vit vraiment le “ Je suis ”, cet état où l’on devient totalement la VIE, dans un état d’accueil, de paix et d’adoration de ce qu’elle nous propose, peu importe ce que nous voulons. Car dans cet état la PERSONNE meurt et s’efface à jamais, le “ Je veux ” disparaît et la Vie peut alors s’exprimer sans parasitage dans nos vies. Ces deux personnes sont codifiées et mémorisées dans nos fascias sous forme de sensations, d’émotions et de pensées. Elles créent du bruit neuronal dans nos circuits neuronaux du corps et de la tête et notre chemin va consister à créer du silence dans notre corps et notre tête et ce silence est le propre de la conscience qui s’abandonne et qui observe l’instant présent.

Vivre l’aventure du dépouillement personnel comme une exploration infinie.

L’aventure du dépouillement personnel ne s’arrête pas à la libération du corps, elle se poursuit par des prises de conscience qui s’enchaînent vers un ailleurs fascinant comme :

le ressenti de plus en plus subtil dans le corps, de la présence aux commandes en nous, de la PERSONNE ou de la VIE, de manière alternée par diverses sensations, mais avec une conviction que la VIE est enfin aux manettes en nous, en partage avec des moments de conviction sensorielle où la PERSONNE tente de reprendre toute la place ;

la conscience progressive de la mort de la PERSONNE en nous, de la mort du “ JE ”, par des moments de tristesse dans un premier temps, puis des instants de joie spontanée inattendus et enfin une neutralité calme dans le corps, l’acceptation sans partage que tout est présent et que la VIE est magnifiquement belle, peu importe l’instant. Le détachement au quotidien s’installe alors, vous paraissez “ lisse ” aux yeux des autres, sans prise pour le mental, le vôtre et celui des autres, mais vous êtes enfin libre. Vous êtes présent et détaché à la fois. La mémoire de votre bulle devient neutre, vos réactions sont détachées, vous pouvez paraître indifférent pour certains, mais vous vivez tout intensément dans le détachement profond et plus rien ne vous semble vraiment important, mais présent ;

la prise de conscience que c’est la VIE, une Conscience Suprême sans nom, qui prend entre ses deux mains votre conscience comme un projecteur, pour le braquer sur certains instants créés par la VIE, dans l’instant qui précède. L’instant est déjà créé par la vie et celle-ci vous propose d’observer cet instant précis, ajouté à un autre, puis un autre, formant votre film de vie. Pourquoi cet instant est-il plus éclairé que les autres parmi les milliards d’informations inconscientes qui nous entourent ? C’est à vous d’en chercher le sens. La vie nous éclaire par ses orientations mises en lumière, en prenant entre ses mains notre projecteur-conscience comme une lanterne qui voit et observe et décide alors de comprendre, ressentir, désirer et d’en tenir compte pour la suite de sa vie pour observer l’instant autrement. Tant que la prise de conscience de l’instant créé n’est pas “‌ éclairante ” pour notre conscience, la vie continue de nous brancher inlassablement sur les mêmes situations. Réside sans doute ici notre libre arbitre de “ conscience qui observe notre conscience qui observe ”. La conscience de notre conscience qui observe peut se développer selon Stéphane Drouet par la pratique combinée d’une méditation d’hyper-conscience qu’il appelle méditation d’hyper-conscience de la vie et du PEACE. La Vie oriente notre conscience observatrice et notre conscience de cette conscience observatrice est plus libre de faire des choix d’observation de l’observation ;

vous prenez conscience peu à peu dans ce chemin de dépouillement que de parler de “ la vie ” est aussi un mot réducteur pour exprimer l’expérience qui nous traverse, car elle n’a pas de nom. Lorsque vous n’avez plus de nom pour décrire votre expérience de dépouillement absolu, où vous assistez à la mort de votre “ Je ”, où l’enfant et l’adolescent meurent en vous, lorsque le moment devient vraiment inqualifiable, où vous ne pouvez l’associer à rien de connu, alors vous savez que “ Ça s’est créé ”, nulle part, ni avant, ni après quoi que ce soit, l’instant est sans nom. Le “ Ça ” est inqualifiable et en même temps vous êtes profondément ému par cet instant, où cela se crée, sans lieu, ni temps. Alors vous vous sentez profondément libre, libre de toute souffrance et plaisir attendus ou refoulés. Lorsque vous en arrivez à ne pas vous identifier à la puissance de l’instant, celui-ci devient neutre et inqualifiable. Vous vivez cet instant durant votre méditation d’hyper-conscience de la vie  confortée par votre PEACE quotidien. Et au-delà de votre méditation, cet instant devient un état d’être de plus en plus présent dans votre journée ;

vous prenez également conscience que l’effet-miroir qui se projette et qui se voit en l’autre pour vous libérer de l’illusion d’être différent de l’autre, peut tout autant être une façon trouvée par la PERSONNE pour exister. Elle se voit tout à coup partout et peut s’identifier fortement, l’effet-miroir de libération de la personne perd alors de son pouvoir magique. Vous vous voyez égoïste, généreux, altruiste, valeureux, nonchalant, partout autour de vous et c’est encore une parade trouvée par la personne pour exister. Accéder à cet état inqualifiable nous permet de sortir de cette boucle infernale également. Lorsque vous ne vous identifiez à plus rien, même pas à l’effet-miroir, alors vous pouvez vous sentir libre. Alors le silence intérieur prend le pas sur tout ;

vous prenez conscience que l’amour n’existe plus en vous lorsque vous vous croyez séparé de la vie et de toute chose vivante sur terre. Nous cessons d’aimer lorsque nous nous croyons séparer de chaque instant créé par la Vie. De cet instant sans nom. Et qu’il nous sépare de ce qui nous écarte de l’amour absolu, cet instant d’inséparabilité. Alors l’amour absolu devient “‌ cet instant d’union ” sans nom avec le “ Ça ” sans nom ;  

au quotidien, vous vivez l’instant, vous l’observez comme il vient, mais vous ne le jugez plus. Vous l’accueillez tel qu’il est. Vous vivez la seconde comme un observateur, plus comme un inquisiteur. Vous ne vous posez plus de question sur vos choix et vos décisions, vous posez des actes et la Vie vous guide par ses réponses. Les choses deviennent tellement limpides et légères. Dans le relationnel, vous vous engagez dans de nouvelles relations, sans vous poser de questions, elles sont là, vous les vivez, dans un total détachement, elles sortent, vous les observez sortir, mais cela vous laisse détaché, non pas indifférent. Vous vous réjouissez alors de cet état de calme intérieur et de sérénité, de présence à l’instant, dans l’accueil le plus total. Plus le détachement se fait certain dans le corps, plus vous accédez à un nouvel espace, ressenti au niveau du cœur. Au fil du détachement des fascias, vous vous laisser entraîner dans cet espace où l’amour absolu réside. Ça n’a rien à voir avec l’état amoureux ou tout état d’amour connu dans le règne de la PERSONNE. C’est un état de détachement et d’accueil absolu de tout ce qui est, un état de non-séparation absolue. L’état de non-séparabilité peut s’installer au quotidien par la pratique, ce qui vous rendra peut-être lisse, mais assurément très détaché et très présent à ce qui se passe et non désincarné. L’état désincarné se met en place lorsque la PERSONNE est aux commandes en nous, l’enfant qui a souffert et que nous souhaitons fuir cette souffrance. Ici, le détachement se fait fascia par fascia, vous ne fuyez pas, vous observez vos crispations au quotidien lors du PAECE, vous vous détachez activement votre souffrance dans l’abandon actif et ce processus vous rend libre et léger au quotidien ;

enfin, vous vivez un moment qui va fusionner toutes les expériences précédentes. Vous pouvez répéter intérieurement le “ Je suis ” et en même temps, ressentir dans votre corps que vous n’êtes plus rien : le “ Je ne suis rien ”. La fusion des deux vous fait alors passer à l’étape qui suit le dépouillement personnel, celle où vous vous connectez à la source, à l’origine du champ quantique, que Stéphane Drouet appelle par commodité L’ABSOLU. Vous êtes à l’aise au centre du cœur, là où aucune notion de bien ou de mal n’existe, dans son centre absolu. Vous prenez conscience qu’autant le champ quantique est sensible aux pensées, émotions et désirs qui changent au fil de votre quotidien, autant cet espace absolu est immobile et permanent que l’on pourrait décrire comme un écran blanc, d’où toutes les scènes de notre vie naissent.  En vous connectant à ce centre absolu en vous, alors vous percevez uniquement les événements en tant que conscience. Les évènements glissent sur vous, vous êtes présent mais totalement détaché de ce qui se passe, car vous sentez que vous n’êtes plus acteur de votre vie, vous êtes “ agi ” par la Vie.  Vous ne pensez pas, vous êtes “ pensé ”. Vous ne ressentez pas, vous êtes “ ressenti ” par la vie qui anime votre corps et que vous observez animer votre corps. Vous percevez votre corps comme une entité qui est présente, mais dont vous n’êtes pas l’acteur. Seule votre conscience existe et votre corps devient une illusion avec laquelle vous vivez mais dont vous n’êtes pas dupe. Lorsque vous faites un choix de vie, vous doutez d’en être l’auteur. N’avez-vous pas été inspiré par un flux qui vous traverse ? Vous vivez le “ Je suis agi ”. Et vous commencez à vivre les relations également dans cet état d’esprit. Dans une relation amoureuse, vous ne percevez plus chacun des deux amoureux et leurs comportements, mais l’esprit absolu qui anime cette relation et qui répond à un mantra que vous percevez concrètement, le cœur ouvert, le “ Ça s’aime ”. En permanence, vous prenez conscience de l’Absolu qui anime chacune des situations et qui orchestre les événements pour que la relation respire le “ Ça aime ”, que toute situation vive le “ Ça aime ”. 

À ce stade la personne en vous n’est plus associée au corps et à ses sensations, elle a laissé la place à votre “ centre absolu ” en vous, celui où la paix est absolue. Lorsque vous avez une pensée discordante, obsessionnelle, vous la faites tourner dans ce centre absolu en vous, pour la faire revenir à cet écran blanc qui crée tout, comme dans un vortex qui l’aspire et la dissout. Dans cet espace où la pensée est dissoute dans ce vortex du cœur. Vous constaterez que vos connectiques de la tête ont été transformées de manière instantanée. Dans la journée vous en voyez les effets aussitôt et vous percevez la puissance de cet exercice, qui transforme la tête alors que le PEACE transforme le corps dans un premier temps.

L’aventure du chemin sans but est infinie, elle oublie l’idéal d’éveil, elle laisse la vie choisir et guider notre conscience vers un ailleurs sans nom. Dans le tangible, les effets se font sentir par un sentiment de liberté et de détachement profond. Abandonner l’effort et s’abandonner aux flux de la Vie est le grand message de ce chemin inattendu et inimaginable.

Au final.

Tout ce chemin nous invite à vivre un profond silence. Dès que nous allons poser notre regard sur quoi que ce soit autour de nous, nous l’influençons par le message de nos fascias qui nous disent de l’interpréter, c’est plus fort que nous, car rien n’est plus fort que le message de notre corps. Nous allons juger chacune des images qui vont venir à nous. Et même lorsque nous demandons aux autres d’arrêter de juger, nous sommes nous-mêmes en train de les juger et d’en faire autant. Ce qui nous invite à un profond silence intérieur. À être actif non pas en agissant, en faisant, mais en observant comment nos fascias nous disent de regarder l’autre, la situation, nous-mêmes et la relation. Dans le silence absolu, nous accédons à une infinité de perceptions possibles, jusqu’à vivre la neutralité, la quintessence même du cœur.

Dans cet espace de dénuement et de dépouillement auquel nous invite la vie, nous prenons conscience que tous nos concepts perdent de leur valeur, qu’ils sont obsolètes chaque seconde qui suit chaque seconde où nous croyons qu’ils sont vrais. Ils sont peut-être vrais dans l’instant, mais ne le sont peut-être plus la seconde qui suit. En réalité, peut-être que tout est vrai et faux en même temps, tellement la vie est surprenante et sidérante lorsqu’elle est accueillie comme notre véritable besoin. Qui ne serait pas surpris de ces rencontres inattendues, de ces conflits surprenants, de ces retournements de situation bluffants ? Qui ne serait pas médusé de découvrir qui il est vraiment en descendant dans l’antre de ses fascias ? La vie dans ce dépouillement permanent, nous invite à nous laisser surprendre par tout ce qui vient à nous dans un état d’insouciance et d’émerveillement qui se consolide au fil du temps. Mais pas seulement pour découvrir ce qui nous arrange et correspond à nos modèles “ formatés ” du bien et du mal, mais en accueillant également cette réalité qui a priori ne semble correspondre à nos désirs. En lui accordant notre foi la plus totale.

L’ouvrage de Stéphane Drouet est une étape de ce processus de dépouillement qu’il nous propose de vivre au quotidien. Dépouillez-vous, au lieu de mettre du vernis sur des couches obscures qui vous semblent inavouables. Dépouillez-vous de vos modèles, abandonnez vos croyances sur l’âme, sur l’univers, sur votre incarnation, sur les vies antérieures, sur le Karma, ils vous rattachent à des croyances qui vous maintiennent dans des certitudes rigides. Cette étape vous propose un principe simple universel qui fonctionne pour tout contexte : L’amour de mon être inconscient se manifeste face à moi pour vivre l’amour absolu si j’en prends conscience. L’amour s’auto-recrée lui-même, c’est le seul principe à conserver en vous. Il dépouille tous les modèles existants de leurs concepts. Mais il n’en reste qu’une étape vers quelque chose encore de plus dépouillé, à découvrir. C’est un chemin sans fin, puisque le but reste un concept. Il nous invite au dénouement, au détachement de plus en plus profond. Ne vous attachez surtout pas à tout ce que Stéphane Drouet à partager avec vous dans cet ouvrage, dites-vous que ça reste qu’une étape parmi d’autres. Vous pouvez partager ce qui vous semble être des vérités sur l’instant mais en sentant dans votre corps que vous n’y êtes pas attaché. Que cela coule en vous et se transforme au gré de votre ressenti. Regardez vos gourous autour de vous, vos enfants, vos parents, votre compagne ou compagnon de vie, vos collègues, vos amis, écoutez-les, car ils vous révèlent à ce principe universel, ils vous disent ce qui est caché en vous et vous invitent à l’amour absolu de ce qui est dissimulé en vous et qui ne demande qu’à se révéler. Ces maîtres sous forme d’images manifestées dans le tangible, sont traversés chaque seconde par l’intelligence de la vie, par votre inconscient et vous divulguent votre vérité de l’instant, ce que vous n’avez pas réussi à vous dire vous-mêmes. Alors vous passez par des artifices, des fidèles, des maîtres qui font le travail pour vous. Vous êtes dans ce dialogue permanent intérieur avec vous-mêmes à travers leurs gestes, leurs actes, leurs comportements, leurs propos. Écoutez-vous parler, penser, désire, avoir peur à travers eux et vous vivrez la révélation. Exercez-vous à remettre en question chacune de vos certitudes et vous obtiendrez un vertige intérieur où tout devient possible et vous vous sentirez connecté alors à l’ensemble de la création qui n’a pas de nom. Puis peu à peu, sur votre chemin, vous serez en mesure, en vous dépouillant de plus en plus profondément de vos mémoires du passé, de vous laisser créer par la Vie, sans avoir besoin de passer par toutes les analyses, mêmes holographiques de votre réalité. Passer du “ Je crée ” au “ Je suis créé ” puis au “ Ça s’est créé ” est d’une puissance infinie, où le mental n’a plus de prise sur rien, alors vous êtes infiniment libre en vous. Alors vous devenez pure conscience et vous ne faites Un avec la Vie.

Stéphane Drouet termine son ouvrage en nous invitant à être heureux dans ce vertige des sensations, à penser à nous défiger et à nous dépouiller pour laisser la VIE s’exprimer pleinement en nous.

Lire la suite : Vivre un profond silence intérieur.


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