La vie humaine trouve sa valeur dans la construction qu’elle permet, dans ce qu’elle contient de possibilités. Nous aimerions mieux communiquer avec nos proches, réaliser des ambitions que nous portons en nous-mêmes depuis longtemps, développer davantage notre dimension spirituelle ou simplement arrêter de souffrir et renouer avec la joie d’être en vie. Ces désirs, ces aspirations, ces besoins, ces projets, ces appels, peu importe le nom qu’on leur donne, sont des “ potentialités ” que l’on porte en nous-mêmes et qui, comme des graines dans leur terreau, cherchent à éclore et à s’actualiser.
Nous n’en sommes pas toujours conscients, mais ces semences intérieures, nous indiquent la voie à prendre pour donner une valeur à notre vie. Elles nous promettent que si nous nous investissons dans telles ou telles actions, nous deviendrons des personnes plus complètes, plus en harmonie avec nous-mêmes et le monde. Pour reconnaître ces semences intérieures et mettre en place toutes les conditions pour atteindre leur plein potentiel, nous devons activer, parfois même réhabiliter nos “ capacités de vie essentielles ”, celles sur lesquelles repose la création du sens.
Ces capacités forment une séquence intentionnelle qui, si elle est suivie avec succès, permet la formation de projets authentiques et conduit à la réalisation de soi. Ces capacités sont celles de prendre contact avec nos besoins, de désirer, d’exercer notre volonté, de prendre des décisions, d’élaborer des projets, de les réaliser et de nous ajuster à l’impact qu’ont nos réalisations sur nous-mêmes et sur notre environnement. Ce sont ces capacités qui permettent de nous engager pleinement dans notre vie, non pas celle de nos rêves illusoires mais celle de l’espoir, qui privilégie l’action constructive comme seule véritable moyen de donner une forme et un sens à notre existence.
Nous allons examiner plus en détail ces capacités en étudiant les trois grands mouvements à l’intérieur desquels s’exprime notre élan de vie : l’intériorisation, la motivation et l’action présentées dans le schéma ci-dessous.
“ L’intériorisation ” réfère à un retour en soi, dans notre subjectivité et passe par la sensation, l’émotion, l’intuition et l’imagination pour nous relier à nos besoins et désirs authentiques.
À mi-chemin entre la subjectivité et l’objectivité, la “ mobilisation ” permet la transformation de certains de nos désirs en objectifs et en stratégies réalistes permettant d’y répondre. Il s’agit d’une préparation pour l’action.
Finalement avec “ l’action ” ce qui a d’abord été imaginé peut dès lors être réalisé. C’est à ce moment-là qu’on est le plus impliqué dans le monde concret, objectif, en contraste avec la première phase, où la subjectivité domine notre rapport au monde. Et comme toute action à un impact, si minime soit-il sur notre vie, la réalisation suscite tout naturellement de nouvelles tensions, de nouveaux besoins, de nouveaux désirs. Et, la séquence reprend alors du début.
Ces trois mouvements ou phases constituent ce que Jean-Louis Drolet appelle “ la voie du sens ”. Le plus souvent une personne s’y engage, le plus elle actualise son potentiel et se sent en harmonie avec la vie.
Lire la suite : L’intériorisation.
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